Wednesday, June 20, 2007

Nostalgie quand tu nous tiens

La nostalgie est un état que j'ai appris à apprécier. Ce n'est pas pour moi un moment de regrets ou négatifs, c'est un moment où on se replonge un peu dans son passé, dans ses souvenirs. C'est un moment assez calme qui n'empêche de vivre dans le présent. C'est juste une sorte de rappel tout en douceur de ce qui fût. Je suis dans cet état depuis quelques jours maintenant. Pour pleins de raisons. La première est que je me suis plongée dans le livre préféré de mon grand-père. En août nous allons disperser ses cendres et j'ai eu envie de me rapprocher de lui, de trouver un sujet de conversation que nous n'avions pas encore eu pour le garder encore un peu dans mon cœur. Non pas qu'il en sortira un jour, mais je sais que viendra inévitablement le moment où il sera un chouilla plus loin. Je me suis donc plongée dans les Mémoires d'outre-tombe. Je comprend pourquoi il aimait tant ce livre et je regrette de ne pas l'avoir suivi dans sa passion un peu plus tôt. On aurait pû en discuter pendant des heures. Je ne lâche plus ce livre sublime. Je me couche de plus en plus tard, mais pour la première fois depuis bien longtemps pour une bonne raison. J'engloutis. Chaque soir en le fermant, je pense à mon papi. Parfois ma gorge se serre. Pour la première fois depuis son décès je suis obligée d'admettre à quel point il me manque, je ne peux plus me voiler la face. Mais ce n'est pas un sentiment désagréable. Je vis cette perte d'une façon très particulière. C'est inexplicable. Je sais qu'il est dans mon cœur, je sais que je tiens beaucoup de lui, je sais que tout les deux nous vivons dans le même monde, un monde qui n'est pas celui de la plupart des gens, un monde plein de rêves, pas très terre à terre.
Les autres raisons de ma nostalgie je les gardes encore un peu pour moi. Mais sachez que j'accompagne ma nostalgie de belles musiques (non pas déprimantes contrairement à ce que pensent certains, n'est-ce pas André?!). Ne vous méprenez pas je suis heureuse. Je compte d'ailleurs répondre au post de ma très chère Agathe sur Pam, par un post sur mon blog. Ce serait bien trop long pour un simple commentaire.

Monday, June 18, 2007

Quand l'instrument devient chant et le chant devient l'instrument




Mon instrument préféré est le violoncelle. Yoyo Ma est pour moi l'un de meilleurs violoncelistes. Il sait littéralement faire chanter cet instrument aux sons si doux, si puissants. Aujourd'huij'ai découvert une version de l'ave Maria que je n'avais jamais entendu auparavant. Yoyo Ma remplace le chant par le violoncelle et avec sa voix, Bobby McFerrin (Don't worry be happy) fait la mélodie. Les deux interprètes ont échangés leurs rôles formant le temps d'une des plus belles œuvres classique (là je parle de l'Ave Maria) un couple étonnant. Honnêtement, je ne sais pas comment Bobby McFerrin fait! Ils ont réitéré l'expérience avec les suites de Bach et je vous jure que c'est impressionnant. Il remplace un instrument (vu qu'il n'y a pas de chant sur les suites de Bach) et du souffle il en faut pour être capable de remplacer pendant plus de 5 minutes un viloncelle... Et encore, je ne vous parle des quatres saisons de Vivaldi! Franchement, c'est fascinant. Je pense cependant qu'il est impossible d'évouter trop longtemps ce genre de composition. Moi en tout cas, ça me fait le même effet que quand j'écoute des castras tels que Klaus Nomi, il y a un moment où cette voix si haut perchée devient difficile. Ce n'est pas une voix qui crie comme certaines mauvaises interpretes de la flûre enchantée, mais c'est une voix très particulière pas toujours facile d'accès. Mais pendant un bon quart d'heure, ce n'est que du bonheur.

Thursday, June 14, 2007

Demain je m'achete ...



... un guide de la Chine!!!!!!!! Le voyage est enfin confrimé. Quand mon père m'a annoncé qu'on changeait les dates du voyages, j'ai eu peur. Je me suis dit que c'était bien partie pour qu'on annule. Ben oui avec le boulot de mon père on sait jamais. Tout peut changer jusqu'au dernier moment. MAIS aujourd'hui il m'a demandé mon numéro de passeport. Alors même s'il y peut y avoir un hic à la dernière minute, je sais qu'une fois les vols réservés, les chances sont minimes.

Et puis aujourd'hui mon papounet adoré m'a envoyé le programme. Il a même pensé aux galleries d'art contemporain. Rien que pour moi. Le premier jour de notre arrivée, nous allons apparement faire un tour au marché de nuit de Hong Kong!!! Je ne vous en dit pas plus. De toute façon je compte bien faire des milliers de photos et essayer de tant à autre de vous mettre des petits post. Mais bon tout ça est encore bien loin. Heureusement que le temps passe vite parfois... hihihihihihihihihihi Quoi qu'il en soit, pour l'instant je vais aller m'acheter un super guide que j'ai déjà repéré avec un méga carte de la Chine.

C'EST TELLEMENT GENIAL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Thursday, June 07, 2007

Hallucinant !!!

Imaginez vous tranquillement installé à votre balcon, une clope au bec et un soleil radieux. Il n'y a pas de vent, la rue est assez calme, votre nièce gazouille pépère à côté de vous (suffisament loin de la fumée je rassure tout le monde) et bien sûr vous avez un verre de coca-light à la main, puisque vous avez adhéré au club depuis plus d'un an... Jusque là, vous ne devriez pas avoir trop de mal. Imaginez maintenant que d'un coup l'arbre devant vous fléchisse sous une bourasque de vent surgie de nulle part et que vous rentrez la petite rapidement avant qu'elle ne se prenne une branche. Jusque là ça devrait encore allé pour l'imagination. Imaginez maintenant que vous entendiez un bruit super chelou dans le ciel, mais qu'à part le vent qui devient de plus en plus violent tout est calme. Vous supposez un hélico, vu qu'ils ont tendances à se poser dans le parc juste derrière. Vous rigolez avec votre beau frère, faisant des blagues pourries sur les contestataires du G8 qui viennent de lancer des missiles. Vous vous retournez vers le balcon. Il se passe quoi un millième de seconde et une lumière vient fendre le ciel qui en une centième de seconde est passé du bleu à un gris lourd et pesant. La lumière est accompagnée d'un vacarme effrayant. Pendant une fracation de seconde j'ai repensé à notre blague débile. Et là j'ai réalisé que la foudre est tombée en bas de l'immeuble et qu'elle a frôlé le balcon!!!!!!!! Mon cœur a fait un saut. Vous avez pas idée. Mon premier réflexe a été de vérifier que j'avais bien rentré Lola-Rose dans la maison qui était morte de rire en regardant les feuilles et les branches de l'arbre s'emporter et danser la chamade. Pas de peur pour elle, même pas un sursaut. Vous savez tous que j'adore les orages, je ne peux donc rien dire d'autre que: fascinant!

Monday, June 04, 2007

Confessions d'une femme deroutee

Il y a environ un an mes amis m'ont reprochés de ne jamais vraiment dire ce que je resentais quand ça n'allait pas, qu'il était difficile de me suivre parce qu'à vouloir être forte, je me cachais, parce que je n'ai jamais su dire "j'ai besoin de vous", "j'ai besoin d'être rassurée", "j'ai besoin d'une épaule". En ce moment je ne veux pas vraiment de conseils, je veux juste qu'on m'écoute et qu'on me dise que ça ira. Hier, je me suis fâchée avec une amie. Je faisais des reproches. Elle m'écoutait, se défendait et moi je n'avais de cesse de lui dire qu'elle ne comprenait pas, que toute cette discussion ne menait rien etc etc. Au final, on arrêté de parler (j'espère pas sur une note trop amer). Et puis un coup de fil plus ou moin inattendu est une fois de plus venu éclairer toute la situation. J'aimerais vous en faire part, vous expliquer mes récations, vous demander une fois de plus de la patience, de la compréhension, de m'excuser

Alors voilà parfois je ne vais vraiment pas bien du tout. Jusque là rien de bien extraordinaire. Sauf que je ne suis pas toujours capable de mettre le doigt sur le fond du problème et c'est frustrant. Dans ces moments là j'ai désespérment besoin de parler, mais comme je suis une amputée de la parole quand je ne vais pas bien, ça complique sérieusement les choses. Et puis soyons honnête ce n'est jamais évident d'appeler poue dire "j'sais pô c'ke j'ai". Alors je dois lâcher de la pression, je dois me fâcher fort pour que finalement tout ça sorte, pour que finalement dans un certain état d'épuisement les barricades de mon subconscient s'éffondre et que tout ça sorte. Je ne suis pas capable de ce craquage devant tout le monde, alors j'ai tendance à chercher la bagarre. Désolée. Amélie, rien de tout ce que j'ai pu dire hier était personnel, la plupart des choses étaient plus qu'exagérées et j'en suis sincérement désolée. Je sais qu'on n'a pas le droit de défouler sa douleur ou son mal être sur les autres et je m'étais juré de ne plus jamais le faire. J'ai échoué et je suis désolée que ce soit toi qui te soit tout pris dans la gueule. Désolée de mes "ça ne mène à rien", de mes "tu comprends pas" alors que tu tentais de trouver le fond du problème. Désolée aussi de ne pas t'avoir laissé faire.

Jusqu'à hier je pensais que ce qui me bouffait en ce moment c'était la solitude, le sentiment de ne plus vous avoir autour de moi, le sentiment de ne plus faire partie de vos vies. Certes cela joue, mais ce n'est pas le fond du problème - dautant plus que je sais bien que vous êtes mes amis, et que vous ne m'oubliez pas. Mais voilà, je me suis volontairement mise en danger et ce n'est pas toujours facile à gérer. Je me suis mise en danger en partant dans une ville où je ne connais qu'une seule personne à part ma sœur. Je me suis mise en danger en refusant une offre de travail. Je me suis mimse en danger en m'arrêtant deux secondes, le temps de penser au lieu de foncer tête bessée, comme je le faisais jusque là. Je me suis mise en danger et j'en avais besoin. Mais croyez moi c'est tellement dur de se chercher. Je cherche à savoir ce que je veux être, mais je me cherche aussi professionnellement. Je tente de faire le tri dans ma tête: le tri de ce que les autres attendent de moi, des leurs rêves non réalisés qu'ils projette et de ce que moi je veux. De ce que je veux pour moi. J'aimerais juste de temps entendre que ça ira, que je vais trouver ma voie (certes c'est dur de l'entendre si à la base je ne dis pas ce qu'il y a). J'ai besoin de mon père, j'ai besoin de lui parler, mais je ne sais pas comment faire. Mais je vais y arriver.

Et puis il y a autre chose. Il y a eu la naissance de Julian, mon neveu. Ma sœur a enfin trouvé le bonheur auprès de quelqu'un qui la chéri et elle a pu mettre son petit au monde avec un poids bien moins lourd sur le cœur. Je suis heureuse d'être à nouveau tante, mais comme pour la Lola-Rose, cette nouvelle s'acompagne de questions, de frustrations. Je passe mes journée avec une famille qui n'est pas la mienne. Certes, c'est ma nièce et mon "beau-frère", mais ce n'est pas ma fille, ce n'est pas mon homme (heureusement!!!). Et si je ne suis pas pressée de faire des enfants, je ne veux pas non plus vivre par procuration. Je ne sais pas si c'est le cas, mais je me pose la question. Aujourd'hui pour la première fois elle s'est retournée sur le ventre et j'étais fier comme pape et puis elle commence à s'agripper à moi. Quand elle me voit elle écarquille les yeux et se marre. Et moi je suis aux anges. Et parfois elle me fait pleurer. De "douleur" parce que je ne connaitrais peut être jamais ce bonheur.

Alors voilà, en ce moment ce n'est pas facile. Heureusement, j'ai réglé mes problèmes d'avocat et de sous aussi (enfin pour l'instant). Je me bats, je suis bien plus patiente qu'avant. Je me doute que finairai par avoir quelques réponses, je me doute que je vais bien finir par trouver ce que je veux faire, mais parfois j'ai besoin de me l'entendre dire. Parfois j'ai besoin de soutien et je suis désolée de ne pas être capable de le dire ouvertement. Mais voilà c'est fait.