Friday, December 01, 2006

Lola-Rose et le celibat

J'ai tranquillement regardé Lola-Rose dormir dans son landeau. Enfin dormir pas vraiment. Elle était plongée en pleine contemplation de je ne sais trop quoi, une des ses petites mains - au si longs doigts - fermée en poing et posée contre sa petite bouche et l'autre main dont elle se servait pour se caresser la tete. Puis un baillement a se decrocher la machoîre! Et là, l'inévitable rêveil accompagné d'un premier petit cri, puis de petites larmes sincères, et enfin de la crispation de tout son petit corps. Plus d'autre choix, la pauvre petite Lola-Rose de 5 tout petits jours doit sortir de son landeau. Je la prends donc dans mes bras avant qu'elle ne réveille sa maman qui en a profite pour essayer de dormir un peu. Mais la maman au premier cri a été allertée et sort déjà de la chambre. Rassurée de la voir dans mes bras elle me demande de lui porter Lola-Rose dans son lit si elle ne se calme pas. Lola-Rose et moi entreprenons donc une petite ballade a travers l'appartement. Pendant quelques instants mes mots semblent la bercer, puis l'appel de la faim est plus fort que sa curiosité. Elle se tord dans tous les sens toute tendue en l'espace de 2 toutes petites minutes. Je suis donc la consigne et l'ammène à sa maman. Et là se produit ce petit miracle qui me laisse chaque fois perplexe: à peine entre les mains de sa maman plus un bruit. Une parole réconfortante de sa maman et toutes deux se rendorment ensemble.

C'est là que j'ai compris. J'ai courrue aux toilettes et je me suis effondrée. J'ai pleuré. Beaucoup. Quand j'étais petite moi aussi je me réfugiait dans les bras de ma maman. Puis adolescente je me réfugiait contre son coeur pour que celui ci de son battement régulier appaise mon chagrin d'amour. Puis ce sont les hommes qui m'ont rassurée. Pas n'importe quel homme. Seulement deux ou trois de ceux avec lesquels je suis sortie. C'est là que j'ai compris qu'en fait toute sa vie on tente de reproduire ce sentiment de sécurité que nous donne les mamans. Cette chaleur, ce coeur qui bat plus doucement que le votre, ces paroles douces qui rassurent, cette appaisement quand on est triste, tout cela, on le cherche! Et c'est ça pour moi le plus dur dans le célibat: parfois je ne me sens plus en sécurité et je ne sais plus vers qui me tourner. Je n'ai pas peur de me faire aggresser. Non, il ne s'agit pas de ça. Il s'agit de pouvoir puiser dans la sérénité de quelqu'un quand la sienne est un peu ebranlée. Ce n'est pas si dur de devoir faire face aux problèmes de la vie quotidienne seule. Ce qui est dur c'est de parfois voir sa sérénité se craquelér et de n'avoir personne qui puisse la rassurer.

Mais vous savez quoi je suis heureuse en ce moment. Heureuse d'une façon plus fondamentale qu'avant. Un bonheur qui n'empêche pas les craquelages, mais une entente si profonde avec moi même que je me sens de faire face a biens de choses. Et cela seule. Alors je ne dis pas que tout cela est inebranlable et que je n'ai pas hate de trouver chaussure à mon pied, mais quand ma sérénité est un peu endommagée, je mets bien moins de temps qu'auparavant pour la panser. Je vous livrerai mon secret dans un prochain post, parce que ma petite Lola-Rose va bientôt resortir de son concon et je vais devoir m'occuper un peu de sa maman!

3 comments:

Anonymous said...

C'est juste la plus belle chose que j'ai jamais lu de toi (et Dieu sait que j'en ai lu des choses de toi!), que j'ai appris sur toi...
Alors maintenant, lorsqu'on lit ton blog, on est prié de pleurer en plus?
Tout fout le camp ma bonne dame...

Lamarrie said...

Ben ouais, c'est fou ce qu'un petit ê^tre peut vous faire penser, prendre conscience, juste réaliser des choses qui paraissent a present évidente.
Je suis heureuse de savoirque tu vas bien. Courage a la sister et au papa, calin tendresse a la niece
et gros gros bisoux à toi!!!!!!!!!!!!!

Atchoum said...

maintenant que tu as publié le poste suivant je peux t'écrire le commentaire ke je voulais t'écrire à ce poste ci .
Compter sur quelqu'un notament un chéri c cool certe ... Mais ça bouffe l'autre et c ce ke j'ai appris a mon detriment. Il faut trouver l' energie, la motiv en soi.
ma psycho de comptoir te dirai que cette energie peut venir de ta mère et de ta famille en général que tu as "introjecté" : leurs images, leurs souvenirs, leurs paroles qui resonnent en toi. Cette source là interne ou externe est intarissable ... Mais les sources hors cercle familial proche sont tarissables.

pour conclure je dirai : il faut vraiment qu'on se chope sur msn mdr pour une conversation du type "entre minuit et 2 "