Je ne suis pas seule

Aujourd'hui j'ai réalisé à quel point j'avais de la chance. Je dans un tel déboire financier que j'ai des palpitations et du mal à respirer. J'ai finalement appelé ma sœur qui m'a rassurée. Qui m'a rappelé que c'était faisable. Que ça allait aller. Que j'avais choisis la voie la plus difficile : elle du free lance. Et puis j'ai eu Miriam qui m'a rappelé que les 3 jours que j'allais passé à la Documenta n'étaient pas une perte de temps. Qu'il fallait que j'en profite et que je n'emmène pas de travail. Parce qu'il n'y a rien de plus frustrant que d'emmener du travail et de ne pas avoir le temps d'y toucher. Alors mieux vaut en profiter et mettre les bouchées quadruples en rentrant. Et puis j'ai eu Mansour qui m'a rappelé que non seulement je faisais de mon mieux pour m'en sortir, que je donnais tout ce que j'avais, mais qu'en plus avant que je me retrouve à la rue, il s'en passera du temps surtout si je continue sur ma lancée.

Vous savez ce qui m'a le plus rassurée dans tout ça? C'est bien sûr tous ces discours mélangés, mais c'est avant tout de voir à quel point je suis entourée. à quel point je peux compter sur ma famille et mes amis pour me soutenir moralement. Alors au final moi je trouve que j'ai de la chance. Et puis à force de ne plus avoir d'envies matérielles parce que ça ne sert à rien de convoiter quelque chose qu'on ne peut pas avoir, je vais peut-être finir par accéder à une espèce de sagesse bouddhiste...