Wednesday, October 11, 2006

Se prendre le temps de relechir.

Hier pour la première fois depuis bien longtemps je me suis posée. Se poser. J'aime cette expression. Elle représente beaucoup pour moi. C'est une sorte d'arret dans le temps. Un moment où on regarde autour se soi, où on essaye de constater de quoi est fait ce qui nous entoure. Comme si on faisait u ntour sur soi meme et qu'on prennait pleinement conscience de notre environnement. Dans le calme. Dans la sérénité. En ce qui me concerne ça correspond au moment où je m'assied (si ce n'est pas déjà fait), où je m'allume doucement une cigarette. J'inhale la première bouffée, je la sens bien chaude passer au fond de ma gorge et tout doucement je rejette la fumée et je commence à réfléhir à moi.

Hier soir je me suis incrusté à diner chez ma soeur. J'ai enfin réussi à lui avouer cette chose pourtant si simple : "J'ai besoin de ma soeur Alex". Elle m'a regardé, elle m'a demandé ce qui n'allait pas, je lui ai parlé de ma solitude et il s'est produit quelque chose d'étonnant : les larmes ne sont pas juste venues, elles sont sorties. Sorties pour la première fois depuis longtemps face à quelqu'un (et oui, je ne pleure en général qu'au téléphone histoire de faciliter la conversation entre deux mouchoirs et quatre sanglots). Ma soeur à le chic dans un moment comme celui là de se contenter de me tendre un morceau de sopalin. Je l'adore pour ça. Je sais c'est bizare, mais j'aime ce geste qu'elle a. Il est simple. Il admet que ça ne va pas, il dit "pleure ça fait du bien", il dit "ça va aller", il dit "raconte moi".

Je lui ai raconté et comme souvent sa répnse a commencée par "ce que je vais te dire tu ne veux ni n'a besoin de l'entendre, mais je vais te le dire quand meme. Je sais c'est dur mais voilà...". Ce qu'elle avait à me dire était une telle évidence que je ne l'avait pas vu ou plutot je ne voulais pas le voir. Je lui ai tout simplement répondu "je sais" et elle m'a pris dans ses bras. Un peu, parce qu'Alex elle aime pas trop ça.

Nous voici de retour sur mon canapé. Je viens à minuit dans une soudaine folle énergie de ranger globalement mon appart. Je viens de m'insatller sur mon canapé avec satisfaction et je suis en train d'exiprer cette fameuse première bouffée. Je regarde mon appart sur un fond de Louise Attaque. Je réalise qu'en réalité je ne l'avais encore jamais regardé en détail cet appart. Que pour la première fois je le regardais en tant que nouveau chez moi. Cet appart j'en étais littéralement tomber amoureuse en le visitant et voilà que je ne lui avais pas accordé un seul vrai regard depuis mon arrivée. Un peu comme un amant qu'on délaisse. Je réalise qu'il me faudrait vraiment un tapis. J'aime mon appart. Je me tourne vers mon loulou qui me déteste en ce moment. Il m'igniore royalement. Je lui glisse quand meme : "On va etre heureux ici." avant d'aller me coucher soulagée, un sacré poids levé de mon petit coeur.

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